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    Dans mes souvenirs d'enfance, je vois une bande de joyeux gamins escaladant les coteaux surplombant Vers pour aller à "L'Aqueduc". Bien évidement cette ballade était interdite mais de tout temps les enfants ont pris un malin plaisir à désobéir. Nous étions là, crapahutant au milieu de buissons pour, enfin, arriver en toute inconscience, dans cette faille étroite qui surplombe le village. Inconscience, tel est bien le mot car nous étions inconscients du danger, bien sûr, mais inconscients aussi de la splendeur de l'ouvrage sur lequel nous jouions. Comment s'imaginer dans nos petites têtes que deux millénaires avant nous, des hommes avaient sué de tous les pores de leur peau pour creuser ce rocher si peu enclin à se laisser traverser?

    A une époque où l'on s'extasie de voir deux tunneliers se rejoindre au fond de la Manche à l'endroit prévu, aidés en cela par toute une batterie d'ordinateurs, de satellites et de calculateurs en tout genre, que pensez de ce monumental ouvrage de 33 Kms, avec ses tunnels, ses ponts, ses passages accrochés à la falaise à plusieurs mètres de haut? Et tout cela construit à la force du poignet et avec des outils qui nous semblent aujourd'hui rudimentaires.

     Que penser de toute cette énergie dépensée dans le seul but de permettre l'alimentation de Cahors (Divona) en eau potable?

    Alors, comment et pourquoi un tel ouvrage? C'est ce que, au fil de ces pages, je vais essayer de vous faire découvrir. Etant néophyte en la matière, je me suis basé sur les recherches de M. Didier RIGAL (archéologue à l' Institut National des Recherches Archéologiques Préventives) qui est avant tout un ami mais aussi un archéologue dont les connaissances scientifiques sur l'aqueduc m'ont permis une approche la plus précise possible. Je le remercie pour tout le temps qu'il a pu me consacrer.

    Je me suis aussi servi, dans une moindre mesure, des publications de M. Obereiner dans la revue "Quercy Recherche", et du travail de M. Houlès. Tout cela pour les documents les plus récents car des gens s'intéressent  et écrivent sur l'aqueduc depuis les années 1500.

    Voilà pour cette introduction, partons maintenant à la découverte de ce monument.

LES CHIFFRES de l'Aqueduc :

  • LONGUEUR totale du chenal : 33 Km

  • PENTE moyenne : 1,15 mètre par Km (0,11 %)

  • DENIVELLATION : 38 mètres

  • CHENAL :

    • Hauteur sous voûte : 1,40m en moy.

    • Largeur à la surface de l’eau : 0,70m

    • Largeur au fond : 0,40m env.

  • DEBIT possible : 20 000 m3 par jour
                 Réel : 15 000 m3 par jour


 

   

Le contexte fd